Vendredi 9 novembre 2018 à 18h30, Présentation / lecture / dédicace animée par Médéric Gasquet-Cyrus à l’occasion de la parution officielle de Zoé, de Gilles Ascaride, au Musée du Terroir marseillais de Château-Gombert

Le vendredi 9 novembre 2018 à 18h30, à l’occasion de la parution officielle de Zoé, de Gilles Ascaride (Éditions du Fioupélan, collection Overlittérature), une présentation / lecture / dédicace sera animée par Médéric Gasquet-Cyrus, en présence de l’auteur, au Musée du Terroir marseillais de Château-Gombert.

Puisque personne n’a jamais voulu montrer cette « Arlésienne » qu’est Zoé, puisque tout le monde, au Bar de la Marine et sur le Vieux-Port, lui a tout mis sur le dos (au propre comme au figuré) sans jamais lui donner la parole à cette « petite fille très jolie, très coquette et qui ne pensait pas à mal », Gilles Ascaride a décidé de donner chair et verbe à Zoé, la fameuse tante d’une non moins fameuse trilogie marseillaise… et universelle.
Au crépuscule de sa vie, Zoé repasse le film de son existence : l’amour et les plaisirs sexuels, les brimades et les humiliations de sa sœur Honorade, les frasques de Marcus et Fanélie, la tendresse du patron du Bar de la Marine, Césaire, mais aussi la violence des hommes et des femmes, la pauvreté, le racisme, la guerre… et la « morale » d’une époque pas tout à fait révolue qui empêche les femmes de vivre leurs désirs et de disposer de leur corps. Avant l’heure, Zoé était une féministe – ou tout simplement une femme libre. Qui n’a jamais laissé « mesurer les autres ».
Un texte drôle et émouvant, à faire rire, sourire… et fendre le cœur.

Gilles Ascaride a réussi l’exploit – le prodige – d’écrire un merveilleux texte en s’inspirant d’un autre, très connu quoique innommé (à vous de deviner…) ; d’en avoir, qui plus est, approfondi la portée, régénéré le sens et rallumé la fantaisie. Sans avoir rien gommé, bien au contraire, de la tragédie qu’il cache sous le masque de la comédie. Bref, d’avoir créé, à partir d’un classique, un texte moderne, politique, social, féministe. Tout aussi drôle et provençal que son modèle, mais plus alacre, plus « vert » et plus féroce. Encore une fois : plus actuel. Marseille n’est pas, décidément, que la ville du football, du faux « assent » ou des mauvais garçons. Elle est aussi celle des grands, des plus grands écrivains. Béni soit Gilles Ascaride d’avoir su renouer, après tant d’autres, avec cette tradition trop souvent oubliée !

Philippe Caubère

Musée du Terroir marseillais de Château-Gombert
5, place des Héros
13013 Marseille